ACTUS LOCALESJUSTICE « Une relation fusionnelle qui les submerge »… et les mène au tribunal Waldemar de Laage 2024-09-23 23 Sep 2024 Waldemar de Laage © Radio 1 Un jeune homme de vingt ans était jugé ce lundi pour deux faits de violences conjugales. Pas la première fois, pour celui qui était englué dans une relation toxique avec sa petite amie, elle aussi condamnée pour des faits similaires dans le passé. Coutumier des réconciliations post-ruptures, le couple s’est finalement quitté en pleine audience. Le tribunal a formalisé cette séparation en condamnant le jeune homme à une interdiction de contact avec la victime, en plus d’une peine de six mois de prison avec sursis. « A peine vingt ans, et cinq procédures pour violences conjugales », lance le procureur. À la barre ce lundi, un homme homme de 20 ans était jugé en correctionnelle pour deux faits de violences sur sa petite amie, le premier commis en avril, le second il y a quelques jours. L’audience a mis en évidence « une relation toxique », entre deux jeunes qui se fréquentent depuis l’âge de quinze ans. Tous deux amateurs de paka, ils ont l’habitude des séparations, et des rabibochages quasi immédiats. L’habitude des tribunaux pour enfants aussi, et du suivi par la PJJ. Si lui est le plus coutumiers des lieux, elle compte également des condamnations pour violences réciproques. « On arrivait pas à se séparer », raconte-t-il. Un rapport d’une éducatrice de la PJJ décrit « une relation fusionnelle qui les submerge ». « Il faut mettre ces deux jeunes gens à bonne distance » Il comparaît seul, penaud. Pour la première fois, cet enfant fa’a’amu, jadis victime d’agressions sexuelles par son père adoptif, vient de passer une nuit en détention provisoire. En avril, il avait violemment mordu la jeune femme pour une histoire de paquet de cigarettes égaré. La semaine dernière, il l’avait poussée sur un matelas avant de l’étrangler et lui serrer violement les poignets. Sa petite amie lui avait dit qu’elle ne savait plus si elle l’aimait, lui ou un autre, avant de l’accuser de l’avoir giflée, des coups qu’elle s’était en réalité porté à elle-même. A la barre, il reconnaît des faits « horribles ». Il tente de s’adresser directement à la victime, mais la présidente le reprend. C’est donc face aux magistrates qu’il assure avoir réfléchi pendant sa nuit à Nuutania : « Je demande pardon, c’est ma faute, mais je veux me séparer et je ne veux plus rien à voir avec elle ». Dans la salle, sa petite amie fond en larmes. Interrogée à son tour, elle refuse de demander des dommages et intérêts, mais réclame une interdiction de contact. Son désormais ex-petit ami est du même avis. Le procureur aussi : « il faut mettre ces deux jeunes gens à bonne distance ». Même constat pour l’avocate de l’accusé, pour qui « ils ont commencé une relation d’adultes » trop jeunes. Le délibéré vient confirmer la demande générale : le petitami violent a désormais interdiction d’entrer en contact avec sa victime pendant deux ans. Il est aussi condamné à six mois de prison avec sursis probatoire, et à une obligation de travail et de soins. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)