Les collégiens et lycéens n’ayant pas trouvé d’affectation à la rentrée ont assisté ce mercredi à une session d’information et d’orientation organisée à Pirae, Taravao et Uturoa. S’ils comptent parfois sur des désistements pour accéder à des formations sélectives en lycée professionnel, c’est aussi leur volonté et celle de leurs parents qui leur garantiront l’obtention de diplômes pour une meilleure insertion professionnelle.
Ils étaient 250 invités ce matin à la DGEE à Pirae et ont pour la plupart répondu présent. Une session d’information et d’orientation a été organisée sous l’impulsion de la ministre de l’Éducation et avec la collaboration du département de l’orientation et de l’insertion, pour aider les jeunes de moins de 20 ans n’ayant pas trouvé de place en milieu scolaire, quelques semaines après la rentrée. Ils étaient reçus aussi au lycée de Taravao et à Uturoa. Si la démarche a toujours existé au ministère de l’Éducation, c’est un retour à la proximité qui était attendu. Après une présentation générale par le personnel de la DGEE, les élèves et leurs familles ont pu rencontrer en entretien particulier des chefs d’établissement, conseillers en orientation et membres de la Mission de lutte contre le décrochage scolaire. « Tous les psychologues en orientation, chefs des établissements avec des places disponibles sont là, l’idée c’est de les mettre en contact et de voir si ça match » explique Thierry Delmas. L’idée pour le directeur de cabinet du ministère de l’Éducation « c’est d’être au plus proche de nos élèves sans solution ».
Un diplôme pour plus de débouchés
Le public était varié, parents, collégiens et lycéens se montrant volontaires la plupart du temps. Des adaptations logistiques ont même dû être envisagées pour accueillir la foule. Pas facile pour les élèves de trouver une place là ils le souhaitent, mais le principal, c’est qu’ils puissent avoir un diplôme ; comme ce papa qui estime que « c’est important pour la vie de son fils« , quitte à passer par un redoublement. Certains souhaitent reprendre le chemin de l’école après être sortis du système scolaire, comme cette lycéenne qui veut terminer ce qu’elle a commencé et mis de côté il y a deux ans. Elle souhaite « vraiment obtenir son baccalauréat » en filière professionnelle STMG option gestion finance. Après avoir été confrontée au monde du travail elle estime qu’il n’y a « pas de débouchés sans avoir au minimum un baccalauréat« .
La session de la dernière chance pour l’année 2022-2023
Les chefs d’établissement sont tout aussi engagés pour l’insertion de ces jeunes et certains ont accompagné leurs élèves, comme Heifara Lanteires, directeur du CJA de Papeete qui accompagnait deux de ses élèves de la filière métallerie. Il compte sur des désistements pour pouvoir les inscrire dans la filière de leur choix au lycée du Diadème. Après cette session certains auront une affectation pour l’année scolaire 2022-2023. Tout dépendra de leur volonté et de celle de leurs parents à saisir les opportunités qui leurs sont proposées. Autrement c’est la Mission de lutte contre le décrochage scolaire qui prendra le relais.