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« Une tentative de déstabilisation à des fins purement politiques »

© Nicolas Perez

Le président Edouard Fritch a fait une déclaration officielle après sa décision de retirer le projet de réforme des retraites de l’ordre du jour de l’assemblée. « Il semble par ailleurs qu’une tentative de déstabilisation ait été orchestrée à des fins purement politiques, comme il en a déjà été le cas par le passé », a indiqué le leader du Tapura sans pour autant cibler de parti politique en particulier. Le texte de la déclaration d’Edouard Fritch en intégralité :

« J’ai décidé ce jour, de demander à l’Assemblée de la Polynésie française de surseoir à l’examen du projet de loi portant réforme des retraites, lors de la session extraordinaire. En transmettant ce texte à l’Assemblée de la Polynésie, j’ai voulu aller jusqu’au bout du débat démocratique. Je note qu’en commission, lors de l’étude du texte, l’opposition n’a manifesté aucune contre-proposition.

La démocratie veut que les représentants à l’assemblée aient à se prononcer sur le fond du texte. Ils  n’en auront pas eu l’occasion puisque l’on ne leur en a pas laissé la possibilité. Visiblement, certains refusent de faire face aux réalités des chiffres et du constat alarmant qui pèse sur notre protection sociale généralisée et en particulier sur nos retraites. C’est une réforme indispensable et urgente.

Les concessions, pourtant importantes, que j’ai formulées, et notamment le maintien de l’âge de la retraite à 60 ans comme le demandaient les syndicats, et l’adhésion des élus à la retraite de la CPS, n’ont pas suffi à rétablir la sérénité du débat. Il semble par ailleurs qu’une tentative de déstabilisation ait été orchestrée à des fins purement politiques, comme il en a déjà été le cas par le passé.

Dans ces conditions, pour que la population, en particulier celle des archipels, et l’économie n’aient pas à subir les conséquences de blocages et de pénurie, j’ai donc fait le choix de surseoir à l’examen du texte. Il appartiendra aux représentants de poursuivre le dialogue et d’examiner les propositions qui leurs seront faites sur la base du texte qui leur avait été transmis par le gouvernement.

Après ces évènements malheureux, il faudra ultérieurement mesurer les conséquences. Pour ce qui nous concerne,  le gouvernement aura été jusqu’au bout de sa mission. »