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Une tête de porc devant le centre islamique de Tahiti

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Un homme a été entendu vendredi soir par la police après déversé du sang, des abats et une tête de porc devant l’entrée du Centre islamique de Tahiti. L’auteur des faits a été entendu avant d’être relâché.

A 24h du jeûne du ramadan, le Centre islamique de Tahiti dénonce, via sa page Facebook: « un acte de vandalisme qui en les circonstances est qualifiable de profanation d’un lieu de culte » et condamne « avec la plus grande fermeté cet acte islamophobe« . L’association annonce que la justice sera saisie dans les plus brefs délais.

Le Centre islamique de Tahiti dénonce également le climat de tension qui règne autour de son activité et rend responsable de ce « geste inconsidéré » les « politiques irresponsables qui joue les trouble-fête, alors qu’ils se doivent d’être les garants des valeurs de la République« , référence aux récents communiqués publiés par la Présidence et Sandra Lévy Agami.

Reste que l’activité même de la salle de prière est jugée illégale par la mairie de Papeete qui en avait demandé la fermeture pour non respect des règles administratives encadrant l’ouverture d’un lieu de culte. En charge du dossier, Bruno Marty annonçait il y a peu qu’il allait saisir la commission de sécurité et, en fonction de ses conclusions, prendrait un arrêté de fermeture.

Également au cœur de la polémique, l’imam Hicham el Barkani. Les États-Unis viennent de lui refuser son entrée sur le territoire américain alors qu’il cherchait à revenir en Polynésie. Placé sur la liste “persona non grata” (personne n’étant pas la bienvenue), Hicham el Barkani était déjà sous surveillance des services de renseignement de l’État en raison de sa proximité supposée avec des réseaux salafistes radicaux.

En novembre 2013, plusieurs centaines de personnes avaient manifesté leur opposition à l’ouverture d’une mosquée en Polynésie française et à la présence de cet imam assimilé à un extrémiste.

Rappelons que la liberté de culte est un droit protégé par notre constitution et que les actes et propos islamophobes sont des délits punis par la loi.

Lire aussi: Notre société est-elle raciste ?Mosquée de Papeete : catholiques et protestants appellent à la tolérance

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2 Commentaires

  1. Brice NEHAM
    29 juin 2014 à 18h37 — Répondre

    La diversité est une des clefs majeures de la Vie. Pour ceux qui croient, c’est un outil que le Créateur à mis à la disposition de cette vie pour surmonter toutes les catastrophes naturelles. Lorsque un cataclysme survient et décime une partie, même importante des êtres de cette terre, la vie réapparait grâce à d’autres êtres dont la physiologie ou l’habitat, leur a permis de résister à des conditions exceptionnellement précaires. Ceux qui rêvent d’une race « grise » née du mélange de toute les races, ou qui œuvrent pour un monde où il n’y aurait qu’une seule religion, ne le savent pas, mais leur combat est vain. Il pourront y mettre tous les moyens possibles, il ne parviendront pas car la diversité est l’essence même de le vie et de son évolution. Ce n’est pas pour rien, qu’aucun dictateur, aucun pays n’a jamais pu régner sur la terre entière ou de manière durable, y compris ceux qui durant la dernière guerre mondiale, prétendaient se faire maîtres de l’Humanité pour 1000 ans… La haine se trouvera toujours un terreau pour s’épanouir. Si ce n’est la race, ce sera la religion. Si ce n’est la religion, ce seront les gros, les poilus, les roux, les belges. Quelqu’un qui a la haine, même s’il ne parvient pas à trouver un prétexte, se trouvera toujours un exutoire. La solution n’est donc pas l’uniformité, mais l’harmonie dans la diversité. Nous, les chrétiens, sûr de nous et dominateurs avons depuis des siècles tenté d’imposer notre religions à la terre entière. Des croisades passées aux missionnaires d’aujourd’hui qui tentent de convertir le moindre recoin de la terre, ne nous offusque pas: Cela nous parait légitime. Que d’autres religions aient les mêmes aspirations, cela nous scandalise et tous les excès sont permis. Par notre passé d’arrogantes tentatives d’imposer à tous notre manière de voir, nous comprenons que nous avons commis des erreurs et sans tomber dans une repentance masochiste, nous avons essayé, de comprendre, de nous accommoder d’autres cultures, parfois de les adopter. Cela, sans conteste, a enrichi notre culture. Malheureusement, notre attitude est de plus en plus assimilée à de la faiblesse. Il faut dire que nous sommes parfois allé loin dans le pusillanisme, la complaisance et la lâcheté. Le mépris qui nous revient en boomerang, nous n’avons pas encore le courage de l’admettre, nous l’avons bien mérité. Nous savons par notre propre parcours historique, qu’une terre universellement musulmane et encore moins islamique ne pourra, par nature, pas exister. Nous devons défendre des valeurs qui peuvent appartenir à tous ceux qui le voudront bien, que nous avons fait nôtres: fraternité, égalité des sexes (et des genres), tolérance, mais en aucun cas accepter qu’on nous impose par la force ou la terreur, ce qui ne nous convient pas. Ce n’est pas une mosquée à Tahiti qui pose problème, c’est ce qu’on va y prêcher dans la tolérance ou pas et qui sera habilité à le faire.

    • cezanne jf
      30 juin 2014 à 16h12 — Répondre

      attendez un peu qu’ils s’installent!

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