© Reuters

La volontaire de Médecins sans frontières, première ressortissante française à être contaminée, doit être rapatriée en France pour y être soignée.

L’INFO. C’est la première ressortissante française à contracter le virus. Une coopérante de Médecins sans frontières (MSF) a été contaminée par Ebola au Libéria, annonce mercredi l’organisation humanitaire.

« La volontaire française de MSF, qui fait partie de l’équipe déployée à Monrovia, a été placée en isolement mardi 16 septembre, dès l’apparition des premiers symptômes. Les tests de laboratoire effectués le même jour ont confirmé une infection au virus Ebola », indique MSF dans un communiqué. La jeune femme doit être transférée vers un centre de traitement en France, ajoute l’organisation qui ne souhaite pas donner davantage d’informations sur l’identité de la personne touchée.

Les ministères de la Santé et des Affaires étrangères ont précisé que la malade allait être « rapatriée en France dans des conditions de sécurité maximale, dans un avion médicalisé dédié » et ont tenu « à exprimer tout leur soutien à cette personne, à ses proches ainsi qu’à toutes les équipes de Médecins sans frontières ».

>> LIRE AUSSI – Comment accueillir un malade contaminé ?

Les ONG débordées. L’ONG explique appliquer des « protocoles de protection extrêmement stricts à destination de son personnel », mais que le « risque fait partie de ce type d’interventions ». MSF a déployé près de 2.000 volontaires sur huit centres médicaux disséminés dans toute la zone touchée par Ebola, en Afrique de l’Ouest. Récemment, l’ONG avait tiré la sonnette d’alarme, mettant en garde sur le manque de moyens humain et technique.

>> LIRE AUSSI – « On est obligé de laisser des gens à la porte »

Certains patients ne peuvent être accueillis dans les cliniques, pour éviter de les surpeupler et de mettre en danger la totalité des patients et personnels sur place.

Ebola en France. Au début de l’épidémie, Daniel Epstein, porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé, rassurait pour Europe 1 sur le risque d’une propagation d’Ebola à des pays occidentaux, très limité, selon lui. Les pays comme la France disposent en effet d’infrastructures de santé mieux développées qu’au Libéria, par exemple.

Plus de 2.000 personnes sont déjà mortes du virus, dont la moitié au cours du dernier mois. Des personnels occidentaux ont déjà été contaminés par le virus auparavant. Un prête espagnol a succombé à la maladie, mais deux Américains, rapatriés aux Etats-Unis, et un Britannique ont survécu.

Source : Europe1