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Unesco : le gouvernement renouvelle ses vœux sur le ‘ori tahiti

Le gouvernement a porté un nouveau soutien officiel à la candidature du ‘ori tahiti à l’inscription sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité. La danse tahitienne a déjà été inscrite, en 2017, au patrimoine national, mais l’essai n’avait pas été transformé devant l’Unesco. L’inscription des Marquises sur la liste du patrimoine mondial, culturel et naturel devrait en revanche bien être mise au vote en juillet prochain.

Le ‘ori tahiti ne baisse pas les bras, et ses défenseurs non plus. En octobre 2017, après plusieurs années de préparation du dossier entre le Conservatoire et la direction de la Culture, le ‘ori tahiti était officiellement inscrit à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel français. Une simple étape, pour les porteurs du dossier, qui visaient depuis le début le stade international : la liste du patrimoine immatériel de l’humanité, tenue depuis 2003 par l’Unesco. Sauf que l’essai n’avait pas été transformé : en 2018, l’État avait préféré soutenir la candidature de la yole martiniquaise, finalement inscrite en 2020.

Plusieurs dossiers portées par la France – parfois avec d’autres nations – ont depuis bénéficié d’une inscription : l’art de la perle de verre, les techniques musicales des sonneurs de trompes, le savoir-faire horloger franco-suisse, la fauconnerie, ou plus récemment les savoir-faire de la baguette de pain, et la fête de l’Ours dans les Pyrénées… Mais pas de ‘ori tahiti. C’est donc pour relancer la dynamique que le gouvernement a formulé, ce mercredi ,un nouveau « voeu » de soutien à cette candidature, comme l’avait déjà fait l’assemblée de Polynésie en 2018. « La candidature de ‘te ‘ori tahiti – la danse tahitienne’ au patrimoine mondial de l’Unesco répond à l’attrait international et à la passion que sa pratique suscite dans le monde, écrit le gouvernement. Bien que sa forme ait évolué, cette danse demeure le symbole d’expression de notre peuple et de ses valeurs, étant intimement liée à notre histoire passée et à notre identité culturelle mā’ohi. »

Voilà deux semaines, le Conseil des ministres avait déjà adopté un vœu similaire concernant les Marquises. La procédure, qui a fait l’objet d’un important travail sous la précédente mandature, concerne cette fois « la liste du patrimoine mondial, culturel et naturel » de l’Unesco, beaucoup plus ancienne, puisque la convention correspondante a été signée en 1972. Et elle est beaucoup plus avancée. L’État a officiellement sélectionné les Marquises comme candidat national à l’inscription dès 2022, des experts de l’Unesco ont mené une série d’inspections des sites en octobre dernier et des échanges avec l’institution sont toujours en cours. Le Comité du patrimoine mondial devrait se prononcer sur le dossier – et, sauf surprise, l’intégrer – lors de sa 46e session en juillet. Le vœu du gouvernement est là pour rappeler la motivation des autorités locales dans ce dossier, et son intention de participer à la conservation de ce bien « mixte » à l’avenir.

À quand la numérisation des archives d’outre-mer ? 

C’est la question posée par le conseil des ministres au travers un autre vœu voté ce mercredi. Les fonds « Océanie » des Archives nationales d’outre-mer sont « librement communicables et publiables », mais seule une partie est effectivement disponible en ligne (registres d’état civil, iconothèque, cartothèque). « La consultation du reste de ces fonds n’est ainsi possible qu’en se rendant à Aix-en-Provence », relève le Pays qui considère que la situation est un « véritable frein » pour la recherche et l’information d’ayant-droits fonciers. « Le gouvernement de la Polynésie française souhaite mettre fin à cette situation anachronique et a donc émis un vœu de soutien pour la numérisation et la diffusion en ligne de ces informations », précise le compte-rendu du conseil des ministres.

 

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