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Université : une nouvelle licence pour préparer la « transition écologique et sociétale » du fenua

Jean Morschel, enseignant en géographie et aménagement, responsable pédagogique de cette nouvelle licence. ©CP/Radio1

Les « Sciences de la transition écologique et sociétale » sont le sujet de la seconde nouvelle licence – la première est celle des « Sciences pour l’ingénieur » – qui va ouvrir en septembre prochain à l’Université de la Polynésie française. La première promotion accueillera une trentaine d’étudiants. Son responsable pédagogique, Jean Morschel, explique la maquette de cette licence et ses débouchés.

Radio1 vous présentait, le mois dernier, la nouvelle licence « Sciences pour l’ingénieur » qui ouvrira en septembre à l’Université de la Polynésie française. Il y en aura une autre : la licence « Sciences de la transition écologique et sociétale ». Là aussi, il s’agit de la mise en pratique du tournant que prend toute la communauté universitaire de Outumaoro, dans le cadre de l’initiative Narua qui vise à proposer des formations qui soient « plus en adéquation avec les besoins du territoire », expliquait la coordinatrice du projet, Hélène Jorry.

Derrière l’intitulé, une idée finalement toute simple : « la mise en application des principes du développement durable », qui va concerner tous les domaines de l’activité économique, explique le responsable pédagogique de cette licence, Jean Morschel, professeur de géographie et d’aménagement.

La première année de cette licence sera variée, car les enjeux de la transition écologiques seront abordés par le prisme du droit, de l’économie de la géographie ou de l’histoire, pour bien intégrer la dimension insulaire, et sociétale, des changements auxquels nous devrons nous adapter.

Ainsi, dès le premier semestre, une des unités d’enseignement sera consacrée à l’analyse sociologique de la Polynésie, par exemple pour réfléchir sur l’aménagement du territoire et sortir du « tout voiture ».

Très vite, à partir du deuxième semestre de leur première année, les étudiants seront confrontés au concret et devront travailler sur un projet qui se poursuivra jusqu’à l’obtention du diplôme.

Enfin, en troisième année, un stage en entreprise durera « au minimum trois mois », dit Jean Morschel. Des partenariats avec des entreprises locales sont déjà noués. Les étudiants auront aussi la possibilité de passer un semestre dans une université australienne ou néo-zélandaise.

30 places sont ouvertes sur Parcoursup pour la rentrée prochaine, mais « s’il y a quelques candidats en plus ça ne sera pas un problème, dit-il. Ceci étant, on ne veut pas non plus avoir un nombre trop important, parce que les étudiants devront travailler de manière plus autonome, sous forme de projets, et c’est plus compliqué de le faire en gros groupes. » Les jeunes diplômés seront à même de devenir, par exemple,  chargés de mission, chefs de projets ou chargés d’étude dans le secteur privé comme dans le secteur public ou associatif.

Ceux qui souhaiteront poursuivre en Master devront quitter le territoire, pour aller en métropole où il existe déjà plusieurs programmes consacrés à la transition écologique, ou dans les universités partenaires du Pacifique.

 

 

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