L’Université de la Polynésie française vient d’annoncer aux étudiants en 3e année de licence d’anglais et de mathématiques que les Masters préparant au Capes n’ouvriront pas à la prochaine rentrée universitaire. Les explications de Patrick Capolsini, le président de l’UPF.
Ils pensaient poursuivre leurs études pour obtenir un Masters, passer le Capes et devenir enseignants. Mais pour une quarantaine d’élèves en 3e année de licence d’anglais ou de maths, c’est la déception. L’Université de la Polynésie française les a informés que les Masters spécialisés dans l’enseignement, dans leurs disciplines, n’ouvriront pas à la prochaine rentrée universitaire.
« On essaie de caler nos formations pour le Capes aux postes qui sont disponibles, explique le président de l’UPF, Patrick Capolsini. La DGEE nous transmet les chiffres sur les postes qui seront disponibles dans les prochaines années, en fonction de ces chiffres et des étudiants qui sont inscrits chez nous en licence, on ouvre telle ou telle filière. » Et c’est parce que les étudiants polynésiens ont bien réussi au Capes – l’UPF s’enorgueillit d’« un des meilleurs taux de réussite de France au Capes de maths » – que le nombre de postes potentiellement disponibles dans les prochaines années a diminué.
Un pilotage qui peut offrir, parfois, une petite fenêtre d’opportunité : « par exemple, dit le président de l’UPF, cette année on a ouvert une filière en espagnol, mais on ne l’ouvrira qu’une seule fois parce qu’il y a assez peu de postes à prendre. On vient aussi d’ouvrir une filière en éco-gestion, parce que là aussi il y a des postes à prendre. »
Il est possible de décrocher un Masters qui ne soit pas orienté vers l’enseignement. « On a quelques étudiants en licence de maths qui tous les ans partent vers des Masters un peu plus maths-informatique », souligne Patrick Capolsini. Mais ceux qui veulent vraiment devenir enseignants, s’ils en ont les moyens, devront tenter leur chance en métropole. Ceux-là devront probablement démarrer leur carrière d’enseignant en métropole aussi, avant de pouvoir revenir au fenua.