10 millions de Français ont fait leur dose de rappel pour maintenir leur protection face au Covid.
De nouveaux rendez-vous continueront d’ouvrir chaque jour pour que toutes les personnes éligibles puissent faire leur rappel en temps et en heure.— Olivier Véran (@olivierveran) December 4, 2021
Pas de pénurie de doses selon les autorités
Il y a dix jours, le gouvernement a annoncé que tous les adultes étaient désormais éligibles à une dose de rappel, ce qui a provoqué un afflux de prises de rendez-vous. Pour le ministre de la Santé, il n’y a pas de difficulté logistique susceptible d’empêcher le bon déroulement de cette campagne de rappel qui vise à un « effet coupe-feu » contre la cinquième vague de l’épidémie. Les autorités sanitaires ont répété vendredi qu’il n’y aurait pas de pénurie de doses de vaccins. À partir du 15 janvier, la dose de rappel sera obligatoire pour les 18-64 ans afin que leur pass sanitaire reste valide. Cela ne veut pas dire que l’injection devra forcément avoir été faite avant cette date qui correspond simplement à l’entrée en vigueur du mécanisme : à compter du 15 janvier, le pass de ces personnes sera désactivé si elles n’ont pas eu leur dose de rappel au maximum sept mois après la dernière injection.
51 624 cas samedi soir
Plus de 50.000 nouveaux cas confirmés de Covid-19 ont été enregistrés en 24 heures, alors que la cinquième vague épidémique continue de déferler sur la France, selon les derniers chiffres publiés samedi par Santé publique France. 51 624 nouveaux cas ont été confirmés, contre 49.858 la veille. Sur les sept derniers jours (ce qui permet de lisser les effets des jours chômés) la moyenne des nouveaux cas quotidiens s’établit à 40.944, contre moins de 28.000 il y a une semaine, témoignant de l’accélération de cette vague. Le nombre de patients hospitalisés atteint 11.340. Le seuil des 10.000 n’avait plus été atteint depuis le 12 septembre. Il y a eu 694 nouvelles admissions en 24 heures et le nombre de patients gravement atteints dans les services de soins critiques atteint 2.037, avec 119 admissions en 24 heures. Depuis le début de l’épidémie au moins 119.457 décès ont été enregistrés, dont 113 dans les dernières 24 heures, selon l’agence sanitaire.
Des experts recommandent le retour au télétravail
Quasi-confinement pour les personnes non-vaccinées en Allemagne, fermeture des écoles une semaine avant les vacances de Noël en Belgique… Les mesures prises par nos voisins européens font redouter le pire pour la France, frappée par la cinquième vague du Covid-19. « On fera comme toujours avec pragmatisme et proportion » a déclaré Emmanuel Macron vendredi depuis Dubaï. Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital de Garches pense qu’il n’y aura « ni confinement, ni couvre-feu » mais il n’exclut pas de nouvelles mesures, moins extrêmes, pour freiner le brassage des populations. Pour lui, « en plus de la campagne de vaccination qui doit s’accélérer », il faudra très « probablement augmenter et inciter fortement le télétravail ». Un retour en arrière qui impliquerait « qu’on modifie les jauges, qu’on fait un effort sur ce qu’on appelait la bulle sanitaire. » Pour mémoire, cette bulle consiste à « éviter de se réunir à plus de six, ou jusqu’à dix quand on est vaccinés ». L’infectiologue en est certain : « Je pense que ce sont des mesures entendables, chacun peut faire un effort. » À son sens, « ces principes vont permettre de limiter le risque de contamination ». Pas question non plus d’imiter la Belgique et de fermer les écoles avant les vacances de Noël : Benjamin Davido n’y est pas favorable. Il vaut mieux, dit-il « prendre des mesures de plus long terme qui tiendront pendant et après les fêtes de fin d’année, au moins jusqu’au mois de mars prochain ». |