AU TOP – Le joueur de l’OM réalise pour le moment une excellente Coupe du monde avec les Bleus.
Dans l’attaque à trois que privilégie Didier Deschamps pour l’équipe de France dans cette
Coupe du monde, une seule place semble réservée : celle occupée par Mathieu Valbuena sur le côté droit. En quelques mois, le joueur de l’Olympique de Marseille est devenu un incontournable en Bleu, malgré une saison plus qu’en demi-teinte en club. Vendredi, il a été récompensé de ces belles performances à répétition par un but, le troisième, inscrit contre la Suisse (5-2). « Cela fait pas mal de temps que je suis régulier, j’essaye d’être le plus performant et d’apporter un plus à l’équipe », a expliqué lundi celui que son ancien entraîneur à l’OM, Eric Gerets, avait surnommé « le Petit ». « En plus, je joue dans un 4-3-3 que je connais bien, sur un côté, ce qui me permet de repiquer dans l’axe. On est tous une pièce importante de l’équipe de France. »
Sa première phase finale de fait. Valbuena profite aujourd’hui à fond de cette phase finale, sa troisième avec les Bleus, mais sa première de fait. En effet, en 2010, il avait joué à peine plus de 20 minutes lors de la défaite face au Mexique (2-0) et n’était pas entré en jeu lors de l’Euro 2012. » En ayant vécu 2010 et 2012, ça a été compliqué », a-t-il souligné. « On ne va pas revenir sur 2010 et 2012 où je n’ai pas disputé une minute, ça a été difficile à accepter. » Valbuena n’a jamais fait l’unanimité, auprès des précédents sélectionneurs, comme des supporters, qui moquent régulièrement sa propension à plonger. « Mon gabarit m’a desservi, sur le terrain quand je suis moins bon, on le remarque très vite, je le sais », a reconnu Valbuena, qui fêtera ses 30 ans en septembre. « Je continue mon bonhomme de chemin avec humilité et détermination. »
Retrouvailles réussies avec Deschamps. Cette première grande compétition
internationale en tant que titulaire, Valbuena la dispute sous les ordres de Didier Deschamps, qui fut son entraîneur à l’OM entre 2009 et 2012. Un entraîneur avec lequel les relations n’ont pas toujours été simples. « Je n’étais pas dans ses petits papiers », a-t-il reconnu lundi. « A force de travail, j’ai su jouer et gagner des titres avec lui pour retrouver l’équipe de France. C’est un beau clin d’œil. Maintenant, ça se passe très bien et j’espère que ça va continuer comme ça. » Deschamps l’espère aussi. Samedi, au lendemain de la victoire des Bleus face à la Suisse, « DD » avait loué les qualités de son meneur-ailier, en insistant sur son parcours, atypique.
En effet, à la différence de beaucoup de joueurs de très haut niveau, Valbuena n’est pas passé par un centre de formation et s’est révélé à Libourne, en National. « La plupart des joueurs qui ont des parcours comme ça ont une force en plus », a estimé Deschamps. « Quand des joueurs ne sont pas passés par des centres de formation et ont connu des divisions inférieures et qu’ils ont la chance de pouvoir remettre le pied dans le monde professionnel, ils ont plus de volonté et de détermination que les autres. »
A l’heure d’aujourd’hui, on ne sait pas encore dans quel club cette volonté et cette détermination vont s’exprimer l’année prochaine. Après huit saisons à l’OM, « le Petit » devrait quitter la Canebière. Sa Coupe du monde réussie devrait lui ouvrir des portes. Mais le principal intéressé ne pense visiblement pas à ça. « Je ne fais pas la Coupe du monde pour trouver un club mais pour mon pays, mon avenir on verra après », a-t-il insisté. L’équipe de France peut s’en féliciter.
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