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Valls écarte une démission

Paris (AFP) – Manuel Valls a écarté lundi une démission de Matignon en assurant à François Hollande qu’il n’y « aurait jamais de crise institutionnelle » au sommet de l’Etat et exclu l’hypothèse d’une confrontation avec lui à la primaire, selon des propos rapportés à l’AFP par l’entourage du Premier ministre.

« Il ne peut y avoir, notamment dans ce moment précis où la France fait face à la menace terroriste, de confrontation politique dans le cadre d’une primaire entre un président de la République et un Premier ministre », a encore fait valoir M. Valls au chef de l’Etat lors de leur déjeuner hebdomadaire en tête à tête à l’Elysée, selon Matignon.

« Et ce encore moins entre deux personnalités dont les rapports sont basés sur la confiance », souligne-t-on.

« Après la primaire de la droite et dans la perspective de celle de la gauche », le Premier ministre a expliqué « qu’il ne pouvait y avoir et qu’il n’y aurait jamais de crise institutionnelle ». « Chacun connaît mon exigence et ma rigueur sur ces questions. Je suis chef du gouvernement, j’ai le sens de l’Etat », a-t-il martelé.

« C’est la conception que se fait Manuel Valls de son rôle dans les institutions et du sens de l’Etat », a-t-on ajouté à Matignon, où l’on souligne encore que « le Premier ministre et le président de la République se sont vus pendant deux heures, comme tous les lundis dans un climat serein et de confiance », en faisant « un point sur l’état de la menace terroriste » avant « d’évoquer la situation politique ».

Dans un entretien au Journal du dimanche, Manuel Valls n’avait pas exclu de se présenter contre François Hollande à la primaire organisée par le PS les 22 et 29 janvier.

© AFP/Archives STEPHANE DE SAKUTIN
Manuel Valls et François Hollande sur le perron de l’Elysée le 2 novembre 2016 à Paris