ACTUS LOCALESSANTÉ « Variants » du Covid : quarantaine obligatoire dans tout l’outre-mer… sauf en Polynésie Charlie Réné 2021-01-17 17 Jan 2021 Charlie Réné ©CP/Radio1 La Réunion, la Guyane, la Martinique ou la Guadeloupe craignent une introduction sur leur territoire du variant anglais du Covid, réputé très contagieux, ou des variants brésiliens ou sud-africains, encore mal connus. Paris oblige donc désormais tous les voyageurs arrivant ou se rendant dans ces départements à s’isoler 7 jours lors de leur arrivée. Une mesure qui n’est pas applicable au fenua. Les nouveaux « variants » du Covid, responsables d’une reprise épidémique dans plusieurs pays d’Europe inquiètent les Outre-mer. À tel point que plusieurs collectivités ont pris des mesures spécifiques pour éviter leur introduction sur leur territoire. Le préfet de la Réunion avait déjà, en fin de semaine, décidé limiter les échanges aériens et maritimes avec Mayotte, où plusieurs cas de contamination au « variant sud-africain » (ou « variant 501 ») du virus ont été repérés. De même les Antilles ont limité leurs échanges avec la Guyane, pour se préserver du « variant brésilien », dont les légères mutations pourraient limiter l’efficacité de la vaccination. Mais c’est surtout de la métropole que pourrait être introduits ces « mutants » du Covid, et notamment du « variant anglais », pas plus mortel mais plus contagieux que la souche originelle du virus. Raison pour laquelle, Paris a annoncé le renforcement des exigences pour embarquer sur un vol à destination ou en provenance des outre-mer. Sébastien Lecornu : « On ne joue pas avec la santé des gens » Mayotte, Réunion, Guadeloupe, Martinique, Guyane… Les voyageurs se rendant dans ces départements depuis l’Hexagone devront, à partir de ce lundi 18 janvier non seulement présenter un test PCR négatif (mesure appliquée en Polynésie depuis juillet), mais aussi présenter une « attestation sur l’honneur ». Celle-ci « déclare l’absence de symptômes, et les engage à s’isoler pendant 7 jours après l’arrivée et à effectuer un test PCR à l’issue », précise le ministère des Outre-mer. Même durcissement et même engagement de s’auto-isoler et de se tester dans le sens Outre-mer – Métropole. Ces nouvelles dispositions, qui ont fait pâlir beaucoup de professionnels du tourisme qui préparaient les vacances de février, avaient été annoncées durant le week-end par Sébastien Lecornu. « L’objectif est de protéger les territoires ultramarins des variants qui circulent déjà ailleurs en France, expliquait samedi le ministre dans un entretien accordé à Ouest-France. Les mesures que nous prenons ne vont pas favoriser la saison touristique, j’en suis conscient, mais le principe de précaution doit s’appliquer. On ne joue pas avec la santé des gens ». Pas de nouvelles mesures en Polynésie Ces nouvelles exigences ne sont en revanche pas applicables à la Nouvelle-Calédonie ni à Wallis-et-Futuna, compétentes en matière de santé, et qui ont mis en place un protocole sanitaire plus strict. Elles ne le sont pas non plus au fenua, qui sera donc, à partir de lundi, une des seules collectivités françaises qui n’exige pas formellement d’isolement des voyageurs à leur arrivée. Interrogé sur la question lors de son allocution de jeudi, Dominique Sorain, en accord avec Édouard Fritch, avait confirmé que le protocole actuel (test PCR 72 heures avant le départ, et auto-prélèvement 4 jours après l’arrivée) ne serait pas modifié. Mais d’après le Haut-commissaire, c’est « aussi pour lutter contre la circulation des variants » que le couvre-feu et les autres mesures de restrictions ont été maintenues. Des mesures « déjà très fortes » et qui « ont donné des résultats », mais qui permettent de préserver « l’activité sociale et économique », estime le représentant de l’État. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2021/01/VARIANT-Sorain.wav En clair : si le protocole sanitaire actuel n’empêche pas l’introduction de ces variants en Polynésie, les autorités comptent sur les gestes barrières, les interdictions de rassemblements et la « responsabilité individuelle » pour limiter leur circulation dans la population. À noter que l’institut Malardé est en train de s’équiper pour pouvoir repérer les différents variants du Covid et confirmer, ou non, leur introduction au fenua. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)