La Vendée Va’a dont le départ était donné jeudi aux Sables d’Olonnes, est victime d’une mauvaise météo. Pirogues cassées, rameurs blessés, course interrompue… La 5ème édition restera, c’est sûr, dans les mémoires. Mais les organisateurs tiennent la barre, et les rameurs ne se laissent pas abattre.
Coulée c’est probable, la pirogue de l’EDT dont la balise n’émet plus. La pirogue de l’équipe Mai Tai, l’une des 2 équipes féminines inscrites, est entre deux eaux. Manureva Iti, la pirogue d’Air Tahiti Nui, récemment offerte aux organisateurs de la Vendée Va’a, est à la dérive, ce qui émeut aux larmes Doris Hart, présidente de la Fédération Tahitienne de Va’a.
Le vent, la pluie, la houle ont eu raison de la première étape de la Vendée Va’a qui devait relier Les Sables d’Olonnes à l’Île d’Yeu. Malgré un départ avancé, pour éviter le mauvais temps, l’ordre a été donné d’interrompre la course au bout de deux heures. Fallait-il prendre le départ compte tenu des prévisions météo ? C’est la question qui flottait sur les lèvres des passionnés. Réponse de Philippe Vallée le directeur de la course.
Deux hypothermies, une côte cassée et une déchirure abdominale côté humain. Cyrille Taraufau, président du club Toulonnais de va’a, s’inquiète du moral des rameurs et particulièrement de ceux dont c’est la première édition.
Le plus dur, pour les coureurs, a été le froid, selon ApetahauTchingPiou, de l’équipe Marara originaire de Quimper.
Du côté des bateaux suiveurs, dont le briefing s’est fait à huis clos, la tâche n’a pas été facile, comme nous l’expliquent Alain Boinot et Dominique Mauger qui ont procédé à l’évacuation de piroguiers.
Trois équipages sont arrivés à l’Île d’Yeu à la rame, La méduse Va’a de La Seyne sur mer, Va’a Hui du Pays Basque et l’Aviron Bayonnais, certains n’ont pas entendu l’ordrede faire demi-tour, d’autres ont continué parce qu’ils étaient près de l’Île d’Yeu. Île d’Yeu où ont été remorquées les équipes tahitiennes, qui vont bien, nous rassure Doris Hart.
Vendredi, les pirogues resteront à quai, faute de conditions favorables. Mais samedi le vent devrait tomber, et la course reprendre sur un parcours de 30 km comme nous l’indique Philippe Vallée.
Quant à Manurevaiti, ils iront la chercher et la ramèneront à bon port, assure Cyrille Taraufau, qui évoque au passage, l’âme du Va’a dans la culture polynésienne.