Le ministre de la culture en Polynésie, Heremoana Maamaatuaiahutapu, a rencontré ce mercredi à Paris, le nouveau Secrétaire général de la mer, Didier Lallement, ainsi que le directeur général des affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture, Eric Banel, et la cheffe de service des espaces maritimes et des littoraux, Sophie-Dorothée Duron. Une convention cadre entre l’Etat et la Polynésie pourrait être mise en place sur les sujets liés aux secteurs de la mer.
Après un volet culturel mardi autour de la candidature des îles Marquises à l’Unesco, le ministre Heremoana Maamaatuaiahutapu s’est consacré ce mercredi aux dossiers liés à son portefeuille des ressources marines. Il s’est donc entretenu en premier lieu avec le nouveau Secrétaire général de la Mer, Didier Lallement, puis dans un second temps, avec Éric Banel et Sophie-Dorothée Duron, respectivement Directeur général des Affaires maritimes, de la Pêche et de l’Aquaculture, et Cheffe de service des espaces maritimes et des littoraux.
« Nous avons abordé plusieurs sujets relatifs à la ZEE polynésienne notamment le dossier de zone particulièrement vulnérable que nous avons lancé il y a quelques temps et que nous souhaitons voir appliquer à l’ensemble de la ZEE », a expliqué le ministre à l’issue de ses entretiens. Il s’agirai plus particulièrement de mettre en place des couloirs de navigation obligatoires pour tous les navires entrant dans la ZEE. Le but : « réduire les risques d’échouage ».
Ces dernières années, plusieurs échouages de navires de pêche ont eu lieu en Polynésie, notamment sur des atolls des Tuamotu. Des échouages qui forcent la Collectivité d’Outre-mer à gérer la pollution, ou plutôt la dépollution, des récifs et à prendre en charge le démantèlement des navires qui finissent abandonnés, rouillant sur les barrières coralliennes. Et les amendes infligées aux armateurs, assortis d’une obligation de retirer les navires, ne suffisent pas à la Polynésie pour lutter contre ce phénomène.
Autre sujet abordé : le « Développement du secteur de la pêche et de l’aquaculture ». Heremoana Maamaatuaiahutapu cherche un « soutien que pourrait apporter les services techniques de l’État à nos services ». Sur le volet de la formation, le ministre souhaite aussi « mettre en place un Campus des métiers de la Mer en Polynésie ». « Nous avons déjà un centre des métiers de la mer où on forme nos personnels navigants, capitaines. Là aussi nous aurons besoin d’un soutien technique, notamment pour un certain type de formateurs que nous n’avons pas chez nous ».
Heremoana Maamaatuaiahutapu et ses interlocuteurs ont évoqué la possibilité de mettre en place une convention cadre entre l’État et la Polynésie « sur tous ces sujets ». « Nous n’avons pas de convention qui nous permette de formaliser ces prestations entre l’État et la Polynésie », a constaté le ministre, qui s’est dit satisfait de ces rendez-vous. « La restructuration de tout le secteur de la mer au niveau de l’État nous permet d’avancer », a-t-il souligné, faisant référence à la (re)création d’un Ministère de la Mer en 2020, puis d’un secrétariat d’État de la Mer en 2022.
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