Après avoir augmenté en 2022, une première en dix ans, le prix du coprah va être revu à la hausse en août. Le ministre de l’Agriculture Taivini Teai l’a annoncé lundi lors du Congrès du secteur primaire à Rangiroa, répondant ainsi indirectement à Nuihau Laurey qui avait déposé un amendement en ce sens lors de l’examen du dernier collectif budgétaire.
Vers une nouvelle hausse du prix du coprah. En 2022, le Pays avait décidé de revoir ce prix d’achat de 5 centimes, pour atteindre 145 francs du kilo pour la production de 1re qualité. Cette fois, la nouvelle hausse n’est pas connue, mais elle interviendra en août prochain, comme l’a annoncé Taivini Teai à 80 professionnels de l’agriculture et de la pêche, lors du Congrès du secteur primaire organisé lundi à Rangiroa.
Fin mai, le représentant Nuihau Laurey avait déposé un amendement en ce sens, lors de l’examen du premier collectif budgétaire 2024 à l’Assemblée. L’élu non-inscrit (AHIP) demandait « non pas une mesure politique mais une mesure d’équité ». « L’inflation touche encore plus les îles. Le Smig a été augmenté à Tahiti et dans les îles, l’équivalent c’est le prix du Coprah. Et à l’exception des 5 francs d’augmentation de 2022, il n’y a eu aucun rattrapage », face à l’inflation pour les ménages des archipels éloignés, justifiait-il alors. Nuihau Laurey pointait « un sujet pressant », au vu de la baisse de production enregistrée en 2023, « 7 000 tonnes, soit une baisse de 20 à 30 % » par rapport aux années précédentes, « lorsque la production tournait autour de 9 000 à 10 000 tonnes ».
Ce coup de pouce annoncé lundi par Taivini Teai s’inscrit dans un « programme de développement de la filière cocotier », lequel comprend aussi des « aides à l’équipement, à la plantation, au défrichage et à la diversification » ou l’allocation de 30 millions de francs supplémentaires pour promouvoir la création de coopératives aux Tuamotu.
Par ailleurs, le ministre a fait d’autres annonces, notamment en ce qui concerne les formations pour les ressources marines à Rangiroa, avec « la réhabilitation de l’ancienne école de la perle et l’accueil des formations du CFPA et du Centre des métiers de la mer », ou la « réhabilitation de l’écloserie pour la perliculture et formations de greffeurs à Rangiroa en 2026 ». Le tout, dans un objectif de « valorisation des métiers du secteur primaire. »