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[Vidéo] Voix des Outre-mer : les candidats en master class

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Les dix candidats polynésiens au concours Les Voix des Outre-mer, dont la finale locale aura lieu le mardi 12 septembre, ont entamé une série de master classes. Ce vendredi matin, le fondateur du concours, le contreténor martiniquais Fabrice di Falco, guidait trois candidats qui ont choisi des airs d’opéra.

« C’était juste de la curiosité, dit Gianni, qui chantait pour son plaisir, comme tous les Tahitiens, on prend un instrument et on chante. Mais j’ai toujours voulu participer à un concours, alors quand j’ai su que j’étais sélectionné, j’étais très content. » Attiré par le genre, il cite avec admiration Cécilia Bartoli qu’il écoutait sur YouTube. Ce n’est que la semaine dernière que Gianni a suivi son premier cours de chant lyrique, avec Peterson Cowan.

Comme les autres Polynésiens que l’on retrouvera sur scène le 12 septembre, Gianni a candidaté par vidéo sur le site du concours, avant de débuter un apprentissage express : coaching par visio-conférence, puis au Conservatoire artistique de la Polynésie française avec Peterson Cowan, et enfin quelques jours de master class avec Fabrice di Falco. Le professeur a voulu aider Gianni à être plus expressif en interprétant ce texte en italien : « fais vivre ton visage, chante avec tes tripes, avec ton mana, il faut d’abord incarner le personnage. »

C’était ensuite au tour de Nanu, enseignante, découverte cette année par Peterson Cowan. « La voix et la couleur sont magnifiques, lui dit Fabrice di Falco. Tu as la voix d’une âme très ancienne, on dirait que c’est une voix qui a déjà chanté. » I

Enfin c’est Heiarii qui est monté sur scène. Il avait suivi des cours de Gaby Cavallo il y a quelques années, mais avait pris une autre direction, « plutôt variétés que lyrique », avant d’être à nouveau « subjugué » par l’opéra.  Lui est peut-être un peu trop expressif : « Ce n’est pas un concours de grimaces », lui dit le professeur, qui le prévient, comme il l’a fait pour Nanu, de « ne pas essayer de mettre trop de nuances. C’est 10 ans d’études, ne donnez pas le bâton pour vous faire battre ».

 

Le seul concours qui offre une formation avant les finales

« C’est le seul concours au monde qui offre des master classes en amont du concours, explique-t-il, afin de ne privilégier aucun territoire. » Fabrice di Falco intervient en fin de parcours, avec humour et bienveillance, « pour les déstresser et puis pour leur montrer que si j’ai réussi à le faire moi, ils peuvent le faire, » dit ce contreténor/sopraniste originaire de Martinique qui, lui, avait découvert sa vocation en entendant la soprano afro-américaine Barbara Hendricks.

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Fabrice di Falco rend hommage à Gaby Cavallo, qu’il avait rencontré avant la première édition locale du concours, et qui l’avait surpris par « l’éclectisme » de sa classe de chant. « Nous avions les mêmes valeurs humaines, musicales et vocales. Pour moi l’étape polynésienne est une étape fraternelle et amicale, grâce à Gaby Cavallo. »

La finale de cette étape polynésienne se tiendra au Grand théâtre de la maison de la culture le mardi 12 septembre à 20 heures. Les places, gratuites, sont disponibles par réservation sur le site du concours.

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