Le tribunal administratif a annulé la sanction prise par le CHPF contre une infirmière qui avait tourné des vidéos « inappropriées » dans l’enceinte de l’hôpital. Le juge a estimé disproportionnée la rétrogradation d’un échelon infligée à l’infirmière.
Infirmière en néonatalogie au CHPF, cette infirmière avait tourné pendant son service, en 2021 puis en 2022, des vidéos « inappropriées » à connotation sexuelle, dénonçant les conditions de rémunération, et diffusées ensuite sur TikTok. L’hôpital l’avait rabaissée d’un échelon, décision qu’elle contestait et que le tribunal administratif a annulée.
Oui, répond le juge, ces vidéos sont « susceptibles d’avoir nettement porté atteinte à l’image des personnels soignants et du service public hospitalier » mais le CHPF ne prouve ni que ces vidéos ont été relayées ou ont « rencontré un écho médiatique significatif », ni que l’épisode a eu « un effet sur le bon fonctionnement du service », tandis que les effets de l’abaissement d’un échelon « vont se prolonger tout au long de la carrière de la requérante » qui n’a jamais, par ailleurs, fait l’objet d’autres sanctions disciplinaires. La décision du CHPF est donc jugée disproportionnée, et annulée par le tribunal administratif.