La vidéosurveillance se généralise dans les communes du fenua. Après Papeete et Punaauia, c’est au tour de Arue de s’équiper. Au total à Tahiti, 86 caméras enregistrent ce qui se passe sur les communes. Un outil de prévention pour les tavana qui veulent rassurer leur population face à un sentiment d’insécurité grandissant que ne prouvent d’ailleurs pas les chiffres communiqués annuellement par les forces de l’ordre.

Vingt-sept caméras à Punaauia, vingt-six à Papeete et bientôt trente-trois à Arue. A elles seules, ces trois communes ont quatre-vingt-six objectifs braqués au quotidien sur leurs concitoyens. D’autres mairies se sont équipées mais uniquement pour assurer la surveillance de leurs bâtiments. C’est le cas par exemple à Papara et Bora Bora avec respectivement douze et neufs caméras installées pour protéger principalement leurs établissements scolaires. Reste que cette solution technique coûteuse, nécessitant en plus du matériel une formation spéciale autant technique que juridique des agents municipaux, est de plus en plus prisée des tavana. Les élus cherchent à compléter leurs moyens de sécurisation et surtout rassurer leur population. But de la manœuvre faire baisser le sentiment grandissant d’insécurité même si celui-ci n’est pas corroboré par les chiffres communiqués annuellement par le haut-commissariat lors du bilan de la délinquance en Polynésie française. C’est le cas à Arue où le maire, Philip Schyle, a procédé lundi à la pose de ses premières caméras. Non pas que la délinquance soit très développée dans cette commune de la côte Est de Papeete… mais l’élu tient à ce que sa ville reste tranquille.