Les investisseurs maori ont désormais jusqu’au 30 juin pour finaliser leur dossier. Les explications du directeur général de TNAD, Rémi Grouzelle.
Un premier délai de 45 jours, qui expirait lundi 6 mai à minuit, avait été demandé en mars par le Pays « afin de permettre au groupement lauréat, Kaitiaki Tagaloa, de se mettre en conformité avec l’ensemble des points intégrés au protocole d’engagement signé avec TNAD, » selon un communiqué diffusé mardi.
En effet, le mandataire des investisseurs avait annoncé son intention de modifier le tour de table prévu au protocole signé en août dernier, entraînant par conséquent des modifications de la garantie financière. Après qu’ils aient « fourni de nouveaux éléments sur la composition et le cautionnement de leur offre, » les signataires sont tombés d’accord sur un délai supplémentaire. Requête à laquelle le gouvernement a décidé d’accéder : un avenant à la convention a été établi en ce sens par TNAD, « permettant d’une part à TNAD de réaliser les vérifications idoines sur les documents transmis, et d’offrir en parallèle un nouveau délai au groupement pour la mise en conformité de leur situation administrative. »
Le directeur général de TNAD, Rémi Grouzelle, revient sur l’historique des négociations :
Kaitiaki Tagaloa, composé d’investisseurs maori encore non connus officiellement, et du groupe du Samoan Frederick Grey, a donc jusqu’au 30 juin « pour leur permettre de se conformer aux exigences administratives locales et régulariser ainsi leur situation par rapport aux obligations du protocole d’engagement. »
Rémi Grouzelle se veut rassurant. Il estime que « vu les enjeux, » une certaine souplesse est de mise. Il évoque notamment les différences de culture juridique entre le droit français et le droit anglo-saxon.
« Ils sont confiants, ils sont aussi toujours très volontaires pour le projet, » assure le directeur de TNAD à propos du consortium d’investisseurs. De son côté, le Pays poursuit le projet du centre de congrès, pour lequel l’appel a projet à été lancé le 12 avril dernier. Rémi Grouzelle en explique le calendrier :
Rémi Grouzelle assure par ailleurs que désormais : « C’est une approche lot par lot, concertée avec la commune de Punaauia, et avec les associations culturelles pour l’aménagement de la pointe Tataa. Une approche un peu différente, qui peut prendre un peu plus de temps, mais qui devrait amener je pense un résultat de meilleure tenue, » faisant référence aux débuts du projet sous Gaston Flosse. Ces travaux, menés par TNAD, sont donc prévus pour la fin de l’année 2019.