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Village tahitien : G2P répond aux héritiers Fuller

Les héritiers de Félix Fuller avaient dénoncé dans un communiqué l’attribution de leurs terres au Groupe Louis Wane dans le cadre du Village tahitien, expliquant qu’ils avaient pour eux un jugement de la Cour de Cassation. Faux, répond l’établissement Grands travaux de Polynésie, ce jugement concerne une autre parcelle, mais l’indemnisation attendue par les héritiers Fuller, qui ont refusé la proposition du Pays, doit être fixée par la justice.

Après l’annonce des attributaires de lots hôteliers du Village tahitien, l’association qui rassemble les héritiers de Félix Fuller s’étaient étonnés, dans un communiqué, que le lot n°5 soit attribué au groupe Louis Wane « alors que la maîtrise foncière du site n’est toujours pas assurée », relataient nos confrères de Tahiti-Infos. Étonnés car une décision de la Cour de cassation avait annulé l’ordonnance d’expropriation en 2017, disait l’association Ahifa, pour qui le Pays doit « soit relancer une nouvelle procédure, soit trouver un accord avec les propriétaires ». Le communiqué relate que le Pays avait proposé une indemnisation de 5 000 Fcfp le mètre carré « en invoquant son caractère inconstructible », et les héritiers Fuller signataires du courrier, qui se disent favorables au projet, précisent que depuis, le Pays ne leur a fait aucune proposition.

L’établissement Grand projets de Polynésie a répliqué ce vendredi, là aussi par communiqué. Il précise que « l’arrêt de la Cour de Cassation cité par l’association n’a aucunement remis en cause le transfert de propriété de la terre Tepaturoa. En effet, le juge a été saisi pour annuler le transfert de propriété d’une autre parcelle concernée par cette expropriation (…) l’association Ahifa n’étant pas concernée par ce jugement. »

G2P explique ensuite que l’établissement ne peut verser d’indemnisation à Ahifa pour les terres qui la concernent : les deux parties n’ayant pas réussi à se mettre d’accord, la loi prévoit que « c’est à présent au juge d’en fixer le montant ». Une procédure longue, mais G2P assure vouloir « régler au plus vite cette indemnisation » dès que la décision du juge sera connue.

Enfin, G2P reconnaît que la parcelle de 4 433 m2 est bien « inconstructible en l’état » en raison d’un risque de submersion, mais qu’« il est possible de réaliser des aménagements permettant la levée de ces risques » ; c’est ce que G2P prévoit avec le redimensionnement du canal de la Nymphéa et des terrassements.