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Violences intrafamiliales : « l’objectif est de pouvoir accompagner 100% des victimes »

Trois nouvelles intervenantes sociales sont actuellement formées et doivent rejoindre les rangs de la police et de la gendarmerie dans les jours à venir. Un renfort financé par l’État et qui doit permettre de mieux prendre en charge et orienter les victimes de violences intra-familiales, particulièrement fréquentes au fenua.

C’était une des promesses d’Emmanuel Macron en juillet dernier : faire recruter davantage d’intervenants sociaux en commissariat et en gendarmerie (ISCG). Ces agents spécialisés accueillent et orientent les victimes lors des signalement et dépôts de plainte, notamment dans le cas des violences intra-familiales. Trois nouvelles intervenantes, sélectionnées sur leur expérience en matière sociale, ont signé leur contrat ce matin à la caserne Bruat, où elles suivent pendant quelques jours une formation préparatoire. Le Haut-commissaire est venu lui-même les accueillir au sein des équipes, pour leur exposer l’importance de leur mission. Il a notamment rappelé que la Polynésie, avec plus d’un millier de plaintes chaque année, faisait partie des territoires les plus touchés de France par les violences intra-familiales… Bref « il y a du boulot », explique le représentant de l’État :

La création de ces postes a fait l’objet d’une convention avec l’association d’assistance judiciaire de Polynésie française (AAJPF) et d’un financement de l’Etat à hauteur de 30 millions de Fcfp annuels. « C’est exceptionnel que l’État finance seul, reprend Dominique Sorain. Mais des engagements ont été pris, et le besoin est là ».

Réorienter rapidement

Jusqu’à présent, la gendarmerie disposait de deux intervenants sociaux, qui arrivaient à prendre en charge environ 40% des victimes de violences familiales signalées au fenua. Ces trois nouvelles recrues, dont les postes doivent aider à « couvrir l’ensemble des faits » et participer à leur prévention, explique le lieutenant colonel Dorothé Cartier, présidente de l’AAJPF. Concrètement, elles contacteront elles-mêmes chaque victime après un dépôt de plainte ou un passage par le commissariat ou la gendarmerie. « Elles vont échanger avec elles, étudier leurs besoins, et les réorienter rapidement vers une prise en charge à long terme » : associations, services sociaux, aides à l’hébergement d’urgence, ou spécialistes juridiques…

Deux des intervenantes ainsi formées seront affectés à la gendarmerie, dont une à Bora Bora pour couvrir l’ensemble des Raromatai. Une autre sera mise à disposition de la police nationale. Toutes devront travailler sur « des partenariats efficaces » avec les services des communes, du Pays ou de la justice, afin d’orienter au mieux leurs interlocutrices.

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