La représentante Tapura, Virginie Bruant, est intervenue jeudi à l’assemblée au sujet du rapport rendu par la chambre territoriale des comptes (CTC) sur la gestion de la Sofidep. Un rapport qui juge « d’un très bon bilan financier » mais d’un « niveau d’activité inférieur aux possibilités offertes ». Virginie Bruant explique que les recommandations faites par la CTC ont déjà été prises en compte l’année passée par la Sofidep.

La chambre territoriale des comptes a rendu jeudi son rapport d’observations définitives sur la gestion de la société de financement de Polynésie française. Un rapport établit de l’année 2009 à 2014. C’est là que se trouve le problème selon la représentante Tapura à l’assemblée, Virginie Bruant qui « regrette » que la CTC « n’ait pas pris en compte les éléments en contradiction avancés par la SOFIDEP ». Selon la représentante « cela aurait donné un rapport qui fixe de réelles recommandations et non pas des recommandations pour la plupart déjà suivies d’effet depuis au moins 12 mois ». La principale observation de la CTC porte sur le niveau d’activité jugé « inférieur aux possibilités offertes ». À ce sujet, Virginie Bruant présente la justification d’analyse de la CTC par « le constat d’un courant d’affaires annuel d’un montant de 600 millions Fcfp pour un encours brut en 2014 de 2,1 milliards de Fcfp, laissant théoriquement une trésorerie sans emploi de 600 millions de Fcfp ». Virginie Bruant appuie son propos par le constat que fait la CTC de la « raréfaction des financements publics » poussant la Sofidep à utiliser ses réserves pour financer son activité. Constat qui lui parait donc « tout à fait contradictoire de parler de niveau d’activité inférieur aux possibilités offertes en se basant sur la trésorerie sans emploi théoriquement disponible tout en reconnaissant que la SOFIDEP a été amenée à financer, sur fonds propres, des produits risqués ». La représentante revient ensuite sur la « raréfaction des financements publics » dont fait état la CTC, qu’elle estime s’être « là encore arrêtée à 2014 ». Virginie Bruant affirme que 400 millions de Fcfp ont été débloqués par le pays en 2015. Dernier point visé par la représentante « les larges marges de progrès disponibles » que souligne la CTC. Là encore, Virginie Bruant met en avant le bon rapport d’activité 2015 de la Sofidep et les ambitions pour 2016. Et la volonté affichée du directeur général de la Sofidep à « instruire les dossiers en première main » et de se passer au maximum d’un financement bancaire.