La campagne annuelle de sensibilisation à la sécurité en mer a débuté ce samedi bien que la gendarmerie et la police soient toujours en alerte. L’occasion de rappeler que les règles de navigation, le matériel obligatoire à bord et les moyens de communication sont là pour sauver des vies.
Pas de contravention mais de simples rappels à l’ordre, depuis la rade de Papeete jusqu’au banc de sable de Taapuna, pour la gendarmerie nationale. Le bureau pour l’action de l’Etat en mer mène chaque année une campagne – nationale – de sensibilisation pour rappeler les règles de circulation et réduire le nombre d’accidents en mer, au travers de l’action du JRCC, de la gendarmerie et de la police. En 2020 489 navires et engins de plaisance ont été contrôlés en Polynésie par les les différents acteurs de l’action de l’État en mer, et ont suivi 268 infractions constatées. Depuis le début de l’année 2022 le JRCC est a mené 200 interventions, secouru 62 personnes et déplore 4 décès.
Dans le lagon de Punaauia, nageurs et vitesse ne font pas bon ménage
En règle générale les contrôles se font sans encombre : un prestataire en jet ski qui a dépassé la vitesse règlementaire de 5 nœuds dans la rade de Papeete, un petit bateau qui a des fusées de détresse périmées – chose assez courante du reste – et ne peut présenter ses papiers car il a fait l’acquisition du navire récemment selon lui. Le second a un mois pour présenter ses papiers sous peine de recevoir alors une contravention. Tous reconnaissent la nécessité des contrôles pour la sécurité de tous, « surtout le week-end vers Punaauia où il y a trop de circulation » pour le premier. Puis le navire de la gendarmerie va même être interpellé par un prestataire transportant un groupe en plein enterrement de vie de jeune fille pour un selfie. Mais là aussi il faudra se plier au contrôle, qui se déroule sans encombre. Ce qu’il faut retenir c’est que chaque type d’embarcation est soumis à une règlementation spécifique à retrouver ici.
Comme l’explique le gendarme Julien Marteau, dans le lagon de Punaauia le danger est surtout dû à la densité de la circulation. « Il y des nageurs qui traversent pour venir sur le banc de sable et il y a énormément de navigation, de bateaux qui font de l’engin tracté » et il peut y avoir « un risque de collision ». La vitesse de navigation y est limitée à 5 nœuds mais c’est aussi aux nageurs de faire preuve de prudence : « les nageurs normalement doivent rester le long de la bande côtière, après quand ils traversent un chenal, ils doivent le faire de manière perpendiculaire et le plus rapidement possible »
Mais le plus important selon Héloïse Benoît du bureau pour l’action de l’État en mer, ce sont les moyens de communication. « Tout le monde n’a pas le réflexe d’avoir des moyens de communication adaptés à l’endroit où l’on va – téléphone avec une couverture ou VHF . C’est le 16 qu’il faut appeler par téléphone mais c’est aussi un canal 16 sur VHF et c’est le seul numéro de secours et de détresse à retenir quand on est en mer ». Elle évoque aussi « la mise en place des partances faite par le JRCC » : il fut prévenir le JRCC lorsque l’on part en mer en donnant sa destination, son heure d’arrivée et ensuite prévenir le JRCC lorsque l’on est bien arrivé. Si le JRCC n’a pas de nouvelles, des recherches sont alors lancées.