Le déploiement du système d’enregistrement et de suivi des navires qui veulent mouiller au fenua va bientôt concerner les voiliers, même si l’échéance de fin 2024 est repoussée pour des raisons techniques. Une réunion était organisée ce vendredi à la présidence entre la DPAM et les maires, qui auront un rôle important à jouer.
La Direction polynésienne des affaires maritimes met en œuvre son système informatique Escales, pour orienter et contrôler les navires qui viennent au fenua. Le système est déjà opérationnel pour les paquebots et les yachts de plus de 20 mètres, mais le plus difficile reste à faire : l’étendre aux voiliers. Mais ce ne sera pas pour la fin de l’année comme espéré initialement.
Ce matin à la présidence, en présence du ministre Jordy Chan, la DPAM avait convié les tavana pour une réunion d’information. Une trentaine de communes ont répondu à l’appel, certaines par visio-conférence. Un accueil « plutôt positif », dit Cathy Rocheteau de la DPAM, de la part de ces tavana qui ont « un rôle important à jouer ».
« On est conscients qu’on a besoin d’outils pour nous accompagner, dit Teura Iriti, maire de Arue. L’outil qui nous est proposé semble être un bel outil, maintenant charge à chacun d’apporter un maximum d’informations en réunissant ses administrés, ses pêcheurs, son yacht club le cas échéant. C’est d’abord une discussion qu’il faut avoir au niveau de la population. »
Car pour faire fonctionner le système, il faudra le concours actif des communes. Celles qui sont d’accord pour accueillir des plaisanciers doivent délimiter, si ce n’est pas déjà fait, les zones de mouillage possibles afin que la DPAM prenne les arrêtés correspondants. Et puis, bien sûr, il faudra que des référents communaux, si possible assermentés, puissent être désignés pour contrôler l’adéquation entre le système Escales et ce qu’ils auront sous les yeux.
Les tavana doivent aussi travailler sur les solutions possibles pour collecter eaux usées et déchets, et sur la mutualisation des moyens de plusieurs communes d’une même île. Se pose ainsi la question du partage avec les communes de la redevance perçue à travers le système Escales, comme le soulignent Simplicio Lissant de Punaauia et Damas Teuira de Mahina qui lui aussi évoque la possibilité de consulter aussi sa population.
En tout état de cause, les techniciens travaillent encore sur le paiement en ligne des redevances de stationnement. « On espère avoir une commune pilote », dit Cathy Rocheteau. À noter que pour l’instant, le Pays n’a pas fixé de nombre maximal de mouillages désirés pour cette niche touristique de la plaisance.