MALAYSIA AIRLINES – Des satellites français ont repéré des débris dans l’une des zones de recherche du Boeing disparu, a indiqué la Malaisie.
L’info. Les autorités françaises ont transmis à la Malaisie de nouvelles images satellites montrant ce qui pourrait être des débris du vol MH370 disparu il y a deux semaines, a annoncé dimanche le ministre malaisien des Transports. Elles ont été détectées aux confins des océans Indien et Austral, où une opération d’envergure a été déclenchée dimanche pour retrouver des débris du Boeing 777 de Malaysia Airlines qui a mystérieusement disparu il y a plus de deux semaines.
#MH370 #MalaysiaAirlines Les résultats des recherches par la France immédiatement transmis aux autorités malaisiennes http://t.co/V4B6uTnNzY
— Laurent Fabius (@LaurentFabius) March 23, 2014
Une zone de recherche de 59.000 km2. Ces données ont été transmises à l’Australie qui coordonne désormais les recherches, et le ministère n’a pas fourni de précisions sur la taille, le nombre ni la localisation de ces objets flottants.Elles s’ajoutent à celles obtenues par satellite les 16 et 18 mars quelque part entre la pointe sud-ouest de l’Australie et l’Antarctique. Certains éléments ont été aperçus samedi par un appareil civil. Il s’agit d' »un certain nombres d’objets proches les uns des autres dans la zone de recherche australienne » qui s’étend sur quelque 59.000 km2 dans une région parmi les plus inhospitalières de la planète, a indiqué le Premier ministre australien Tony Abbott.
« Espoir croissant ». Un peu plus tôt dimanche, le Premier ministre australien avait fait part de son « espoir croissant » de découvrir ce qu’il était advenu du vol MH 370 : « Il est encore trop tôt pour être certain, mais de toute évidence nous avons maintenant des signes très crédibles et il y a un espoir croissant, de savoir ce qu’il est arrivé à l’avion ».
Une armada aérienne et navale. Huit avions civils et militaires ainsi que plusieurs navires marchands et bâtiments de guerre ont ratissé dimanche un périmètre de quelques centaines de km2, sans qu' »on ait rien observé de significatif », et les recherches reprendront lundi, avec la participation d’avions chinois et japonais, a fait savoir l’autorité australienne de sécurité maritime (AMSA).
La « boîte noire » reste la priorité. Pour les responsables des opérations, la priorité est de mettre la main sur la « boîte noire » dès que possible car elle cesse d’émettre après 30 jours. Or, la météo ne joue pas en faveur de la Malaisie et des 25 autres pays participant aux recherches. »Les autorités savent que l’hiver approche dans les mers australes », rappelle Greg Waldron, du magazine spécialisé Flightglobal. « Cela ne va pas arranger les choses dans une région où il est par nature compliqué d’effectuer des opérations de recherche ».
L’avion a volé plusieurs heures après sa disparition des radars. L’appareil qui assurait le vol MH370 entre Kuala Lumpur et Pékin s’est volatilisé peu après son décollage le samedi 8 mars à 00H41 (16H41 GMT vendredi) avec 239 personnes à son bord, dont deux tiers de Chinois et quatre Français.A mi-chemin entre la Malaisie et le Vietnam, l’avion a changé de cap, vers l’ouest, à l’opposé de son plan de vol, et ses systèmes de communication ont été désactivés « de manière délibérée », selon les autorités malaisiennes. L’appareil a probablement volé plusieurs heures avant d’épuiser ses réserves de carburant.
L’explosion en vol écartée. Deux couloirs de recherche ont été délimités à partir de tous ces éléments, l’un au nord vers l’Asie centrale, l’autre s’étirant de l’Indonésie au sud de l’océan Indien. La plupart des experts privilégient ce dernier couloir, estimant que l’avion n’aurait pu voler par exemple au-dessus de la Chine ou d’ex-républiques soviétiques sans être détecté. La seule hypothèse écartée est celle d’une explosion en vol ayant désintégré l’appareil. Restent celles du détournement, d’unacte désespéré d’un ou des pilotes ou d’un événement ayant rendu les pilotes incapables de contrôler l’avion.