La direction de l’Environnement (Diren) et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) s’associent pour une campagne de sensibilisation assez particulière : proposer à des familles de réduire au maximum leurs déchets pendant quatre mois. Les deux entités s’engagent à donner des conseils et à organiser des ateliers pour aider les familles dans leur démarche. L’opération a un double objectif : sensibiliser les familles aux problèmes des déchets et faire un point sur ce qui fonctionne et peut être développé à plus grande échelle.
Vous vous sentez concerné par la protection de l’environnement en Polynésie ? Vous êtes tenté par un mode de vie zéro déchet ? L’appel à volontaire de la Diren et de l’Ademe devrait vous intéresser. Plus d’une dizaine de foyers sont recherchés pour vivre une expérience éco-citoyenne en tentant une démarche zéro déchet. En Polynésie, 365 kg de déchets sont fabriqués chaque année par habitants. Nous générons donc tous environ 1 kg de déchets par mois. Un amoncèlement de déchets qui entraine des problèmes de traitement, notamment liés à l’insularité de la Polynésie. Avec un centre de traitement et un centre d’enfouissement, les autorités cherchent à sensibiliser sur l’importance de la réduction des déchets. Et même si la situation est moins critique qu’elle ne l’est en métropole, nous consommons beaucoup trop, comme l’explique Benoit Layrle, directeur de Fenua Ma, partenaire de l’opération.
Les foyers participants s’engagent durant quatre mois à réduire la production de déchets à la source d’abord, c’est-à-dire en réfléchissant à ses achats. Avoir en tête par exemple que la production d’une brosse à dent génère 1,5 kg de déchets. Et ensuite en s’interrogeant sur le devenir de ces déchets. Il peut paraître difficile de trouver des alternatives à un mode de vie déjà bien installé. Mais Sarah Dukhan, à l’initiative du projet, et déjà connu pour la série eco-citoyenne Label Hina, explique qu’avec la règle des trois « R » les choses peuvent être plus simples.
Durant ces quatre mois, les participants devront également peser le contenu de leurs bacs gris chaque semaine, mais aussi noter le nombre de bouteilles consommées. Les organisateurs et partenaires proposeront de leur côté des techniques et des conseils pour réduire ces déchets. Avec notamment des ateliers de couture, de faapu, de compost ou encore de confection de produits cosmétiques. Aucun objectif de pourcentage de réduction n’est fixé, et les organisateurs sont clairs : « Il n’y aura pas de grand gagnant ». L’objectif principal est de responsabiliser la population en les impliquant directement. Chaque famille sera également suivie par les médias partenaires. Pour les organisateurs, c’est une façon de voir ce qui fonctionne ou pas, comme l’explique Benoit Layrle.
Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 12 novembre sur la page Facebook « Zéro Déchet Tahiti » ou au 87 749 280. Les familles seront présentées au moment de la semaine de réductions des déchets. L’aventure prendra fin en mars 2018 avec la présentation des efforts réalisés par chaque participant.