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« Vous êtes sérieux ? » : le coup de gueule de Michel Bourez contre l’ISA

Le Spartan s’est agacé, sur les réseaux sociaux, de la dernière sortie de la Fédération internationale de surf, qui s’est désolidarisée sur le tard du Pays et du comité olympique sur la question de la tour des juges. Pour le aito, dernier Tahitien à avoir fait partie de l’élite WSL, beaucoup de commentateurs internationaux dans le milieu du surf, sont « mal renseignés » sur ce dossier et ne prennent pas compte de tous les avis en présence.

Lire : Teahupo’o : Moetai Brotherson et Tony Estanguet répondent à l’ISA et défendent le chantier de la tour

La tour des juges, il y a ceux qui en parlent de loin, et ceux qui essaient d’aider à trouver des solutions sur le terrain. C’est ce qu’a voulu rappeler Michel Bourez dans une série de « story » postées hier sur Facebook. Le champions s’agace d’abord de l’attitude de la Fédération internationale de surf, l’Isa, qui s’est désolidarisé du Pays et du comité Paris 2024 au sujet de la tour des juges. Moetai Brotherson ou Tony Estanguet s’étaient déjà étonné de cette communication alors que la fédération est impliquée dans le dossier depuis ses débuts et qu’elle n’a pas proposé d’alternatives « concrètes » et « viables » aux plans discutés à Teahupo’o.

« Vous faites comme si vous vous souciez de ce qui se passe à Tahiti »

« Vous êtes sérieux l’ISA ? s’agace le Spartan. Vous auriez pu arrêter les conneries dès le début et maintenant vous faites comme si vous vous souciez de la situation à Tahiti ? ». L’ancien représentant tahitien sur le Championship Tour, qui a participé à quelques compétitions cette année, et reste très impliqué dans le milieu du surf, tient à le rappeler : « beaucoup de gens, comme moi, essaient de trouver de l’intérieur les meilleures solutions pour garder les Jeux ici à Tahiti ». Des discussions qui ne se tiennent pas forcément en public, explique-t-il. Beaucoup l’ont déjà constaté ces dernières semaines, des commentateurs internationaux ou même des institutions, comme la Surfrider foundation, ont tendance à ne retenir du débat que les oppositions à la tour voire aux Jeux Olympiques à Teahupo’o dans leur ensemble.

« Il y a toujours deux versions de l’histoire »

« La plupart d’entre vous ne connaissent pas toute la situation ici, vous ne connaissez que ce que vous voyez dans les médias, pointe le sportif. Ils en font un problème mondial alors que nous, les Tahitiens, sont les seuls à savoir ce qui est bon pour la communauté ». Une communauté qui, rappelle-t-il, profite financièrement de l’activité au PK0. Taxi boat, pêcheurs, hébergements, restaurants… Teahupo’o ne rapporte pas « qu’aux surfeurs américains ». Bref, Michel Bourez, visiblement agacé par ce dernier rebondissement qui n’aide en rien au débat local appelle tous ses followers, en anglais à mieux se renseigner avant de communiquer. « Il y a toujours deux versions de l’histoire, faites vos recherches ».