ACTUS LOCALESÉCONOMIENUMERIQUETOURISME Voyage à Singapour : ça bouge dans le numérique et l’hôtellerie, affirme le président Caroline Perdrix 2024-04-02 02 Avr 2024 Caroline Perdrix ©CP/Radio1 Moetai Brotherson a donné quelques précisions sur l’avancée du projet de Google, et sur les contacts qu’il a eus avec plusieurs groupes hôteliers. Il se dit confiant que ces derniers seront candidats au large appel à projets que le Pays veut lancer prochainement. Et parle de « ressenti » de la cherté de la vie pour les Polynésiens qui interrogent l’action du gouvernement sur leur quotidien. Cinquante-sept rencontres en onze jours, c’est le bilan du déplacement de deux semaines de Moetai Brotherson à Singapour. Le président du Pays ne cache pas son admiration pour l’urbanisme et l’aménagement, les transports en commun, la numérisation des démarches administratives qu’il a vus à Singapour. Même s’il reconnaît qu’ « on ne peut pas tout transposer, il faut aller voir ce qui marche pour essayer de s’en inspirer. » Google : « comme du papier à musique » Après sa rencontre avec Google, Moetai Brotherson confirme que le plan de pose des câbles de Google qui doit démarrer en octobre se déroule comme prévu. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2024/04/MOETAI-SINGAPOUR-01-GOOGLE.wav Hôtellerie : plusieurs groupes vont candidater au prochain appel à projets La recherche d’investisseurs dans le secteur touristique était l’un des objectifs principaux du voyage. « Nous comptons bientôt lancer un appel à projets sur l’ensemble des sites touristiques remarquables qui appartiennent au Pays », dit le président. Le Club Med et Accor, qui sont partis de Polynésie, vont candidater, affirme-t-il, ainsi que le groupe Pontiac Land de la puissante famille singapourienne Kwee, qui détient entre autres le Ritz-Carlton et le Conrad de Singapour, et un groupe d’hôteks internationaux sous l’enseigne Capella. Il a également revu le groupe Aman, dont les représentants étaient venus à Tahiti en décembre dernier, et qui envisage toujours de reconstruire sur l’emprise, à la pointe Raititi, de l’ancien hôtel Bora Bora fermé depuis 2008. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2024/04/MOETAI-SINGAPOUR-02-HOTELLERIE.wav Quant au saut de puce à Hong Kong pour rencontrer le représentant d’un groupe qui pourrait installer sur le domaine Martin de Raiatea un « complexe hôtelier holistique » Moetai Brotherson dit avoir voulu y aller pour se rendre compte par lui-même des réalisations de cet investisseur potentiel qui gère aussi des golfs et des marinas. Le projet à Raiatea inclurait donc une marina qui bénéficierait de la médiatisation d’une « course sponsorisée par Rolex entre Raiatea et Hawaii ou Raiatea et Aotearoa ». « Ce que j’ai vu est très impressionnant » affirme le président. Encore un voyage à Singapour en mai Enfin, le président devrait retourner à Singapour pas plus tard que le mois prochain, pour le « dialogue de haut niveau » des ministres des Affaires étrangères du Forum des îles du Pacifique. Il en profitera pour accompagner les deux jeunes fonctionnaires du Pays qui partent en formation, tous frais payés à Singapour. L’annonce avait été faite au dernier FIP à Rarotonga. Les thématiques retenues sont l’environnement, pour une jeune femme de la Diren, et l’urbanisme. Ensuite, le prochain rendez-vous du Forum des îles du Pacifique sera le Palm-10 au mois de juillet à Tokyo, à l’invitation du Japon qui est l’un des partenaires du Forum. « Je crois que ce qu’il faut que les Polynésiens retiennent, c’est que le seul ministre statutairement qui a les relations internationales, c’est le président. Donc je ne peux pas déléguer d’autres ministres sur ce genre de rendez-vous. Et puis à chaque fois, on essaye d’en tirer le maximum. C’est ce qui a été le cas pour Singapour », affirme Moetai Brotherson. Cherté de la vie : « La différence entre le ressenti et l’effectif » Ces rendez-vous, aussi prometteurs soient-ils, ajoutés à des rencontres qui peuvent sembler aux Polynésiens (et à l’opposition) très éloignées de leurs préoccupations quotidiennes – les simulateurs de vols, les « catfish », les business angels et les spécialistes de la « finance verte » pour ne citer que ceux-là – laissent la population sur sa faim. Mais Moetai Brotherson, qui assure qu’il n’était « pas en balade », dit que « ce n’est pas forcément en faisant changer le prix de la boite de sardines qu’on va augmenter le pouvoir d’achat des Polynésiens » et parle d’agir sur « d’autres composantes » comme le logement – c’est notamment l’objectif de la réforme fiscale – ou les aides aux étudiants. Et s’il affirme qu’il y a une « différence entre le ressenti et l’effectif », et que l’inflation a baissé, les consommateurs pourront lui donner leur avis sur la question s’ils le croisent au supermarché où il « fait ses courses comme tout le monde. » Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)