Les Etats-Unis et la Russie ont annoncé, lundi, qu’un cessez-le-feu en Syrie entrera en vigueur le 27 février à minuit, heure locale.
Un accord de cessez-le-feu entrera en vigueur en Syrie le 27 février à minuit, heure de Damas (22h00 GMT), selon un communiqué commun entre les Etats-Unis et la Russie, diffusé par le Département d’Etat à Washington.
Daech hors de l’accord. Cette interruption des hostilités – qui ont fait des dizaines de milliers de morts et des millions de réfugiés depuis cinq ans – ne concernera toutefois pas le groupe Etat islamique et le Front Al-Nosra, branche d’Al-Qaïda en Syrie, précise le communiqué. « La cessation des hostilités s’appliquera aux parties prenantes au conflit syrien qui ont indiqué qu’elles respecteront et appliqueront les termes » de l’accord, ajoute le communiqué. Ces parties ont jusqu’au 26 février 12h locales (10h00 GMT) pour faire part, aux Etats-Unis ou à la Russie, de leur adhésion à cet accord.
Moscou et Washington co-président le Groupe international de soutien à la Syrie (ISSG) et comprend 17 pays membres. Les Etats-Unis et la Russie s’engagent à échanger des informations pour que l’accord soit bien appliqué par toutes les parties prenantes.
Faciliter l’aide humanitaire. Dans un communiqué séparé, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a appelé toutes les parties à se joindre à l’accord et a estimé que « s’il est mis en oeuvre, il va non seulement permettre de faire reculer les violences, mais aussi d’étendre la livraison d’aide humanitaire aux zones assiégées qui en ont urgemment besoin et œuvrer à la transition politique vers un gouvernement qui répond aux désirs des Syriens ».
Garantir la mise en oeuvre de l’accord. Dans la foulée, le président des Etats-Unis Barack Obama s’est entretenu avec son homologue russe Vladimir Poutine pour évoquer l’accord de cessez-le-feu, a indiqué la Maison Blanche lundi. Lors de cet appel – à la demande de Vladimir Poutine, précise l’exécutif américain -, Barack Obama a insisté sur la nécessité du respect de l’accord par toutes les parties pour « soulager les souffrances du peuple syrien » et « se concentrer » sur le combat contre le groupe Etat islamique. « La priorité désormais est de garantir des réponses positives de la part du régime syrien et de l’opposition armée, ainsi qu’une mise en oeuvre fidèle (de l’accord) par toutes les parties », a souligné le président américain.
De son côté, Vladimir Poutine a affirmé lors d’une allocution télévisée que la Russie fera « le nécessaire avec Damas, avec les autorités légitimes syriennes. Nous comptons sur les Etats-Unis pour faire la même chose avec ses alliés et les groupes qu’elle soutient ».