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WSL : John John Florence et Caitlin Simmers sacrés Champions du monde de surf 2024

John John Florence, premier du Championship Tour à l’issue de la saison régulière, a dominé le très combatif Brésilien Italo Ferreira, ce vendredi, lors des Finals WSL à Trestles en Californie. À 31 ans, le Hawaiien renoue avec le succès mondial, après ses titres WSL de 2016 et 2017. Côté femme l’Américaine Caitlin Simmers, elle aussi première de la saison en CT, remporte à 18 ans seulement son premier titre mondial. En battant sa compatriote Caroline Marks, championne du monde l’année dernière et fraichement sacrée championne olympique à Teahupo’o, elle devient la plus jeune athlète sacrée en WSL. 

Pas de débat cette année : l’ordre du CT a été respecté lors des WSL Finals de Trestles en Californie. Depuis 2021, la ligue mondiale de surf a mis en place un système de play-off : l’athlète arrivé premier au classement du Championship Tour après neuf étapes autour du monde n’est pas automatiquement déclaré champion. Il doit avant ça tenir son rang dans une dixième étape spéciale, une finale avec ses quatre meilleurs concurrents. Ce numéro 1 de la saison régulière – John John Florence chez les hommes et Caitlin Simmers chez les femmes en 2024 – part tout de même avec un gros avantage : il ne doit se défaire que d’un seul concurrent. Les autres doivent remonter les marches du classement petit à petit. Le cinquième de la saison, par exemple, doit éliminer le quatrième, puis le troisième et enfin le second avant d’avoir, enfin, le droit de ramer pour le titre. En deux heats gagnants.

Ferreira à deux heats de l’exploit 

C’est ce parcours du combattant qu’a dû subir, ce vendredi à Trestles, Italo Ferreira. Sur la côte californienne, le Brésilien est déjà arrivé en survivant. Il y a quelques mois l’ancien champion du monde 2019 échouait à se qualifier au JO pour défendre son titre de Tokyo, et ne passe pas loin de l’élimination – et donc du retour en Challenger series – au cut de mi-saison. Sauf que personne ne l’ignore : Italo Ferreira est un surfeur plein de surprises, de fierté… Et de ressources : en quelques semaines, il remporte deux étapes cruciales du CT – à Rio puis Teahupo’o, pour son premier titre en Tahiti Pro – et se remet en course. Cinquième à la fin de la saison régulière, il ne lui manquait plus qu’à éliminer tous les leaders du championnat pour rafler un deuxième titre. Et ce vendredi matin, il suit le plan à la lettre. Ethan Ewing, Jack Robinson, Griffin Colapinto…. Le tableau de chasse est impressionnant, mais il arrive devant John John Florence avec trois heats relevés dans les bras. Et le Hawaiien, qui n’a plus été sacré sur le CT depuis 2017, n’a pas l’intention de lui laisser la priorité.

En première série, le Brésilien enchaîne les take off – sept vagues au total avant le buzzer – pour récolter un 15.33. Solide dans les conditions régulière, mais somme toute assez « light » du spot californien, à 80 kilomètres au Sud du siège de la WSL de Santa Monica. John John Florence, lui, ne prend que deux vagues, mais totalise 15.50 points. Rebelote au deuxième heat, avec un Brésilien très combatif, mais un Hawaiien beaucoup plus réaliste, qui signe notamment un 9.70 en début de série. À 31 ans, John John Florence, qui avait connu de multiples blessures et déceptions après ses deux titres de 2016 et 2017, renoue enfin avec le succès. Le surfeur, qui ne s’est toujours pas imposé à Teahupo’o, entre même dans le cercle très fermé des triple champions du monde, aux côtés de Gabriel Medina, Mick Fanning, Andy Irons, Tom Curren, Mark Richards… Et un certain Kelly Slater, dont les 11 sacres le tiennent pour longtemps tout en haut du classement.

Caitlin Simmers rejoint Carissa Moore

La WSL a comme tradition de faire concourir les femmes en premier, mais cette année, elles ont aussi fermé la marche de ces finales. Et pour cause : le duel a été serré entre Caitlin Simmers et Caroline Marks, arrivées respectivement première et deuxième de la saison régulière. La Brésilienne Tatiana Weston-Webb, cinquième après la dernière étape de Cloudbreak à Fidji, aurait aussi voulu, comme Italo Ferreira, renverser l’ordre établi. Et semblait bien partie après ses victoires contre l’Australienne Molly Picklum et la Costaricaine Brisa Hennessy. Mais comme lors de la finale des JO à Teahupo’o, Caroline Marks a su prendre le dessus pour s’inviter dans la finale de ces Finals.

L’Américaine de 22 ans, sur le CT depuis 2018 et qui défendait son premier titre ravi l’année dernière à la vétérante Carissa Moore, entame bien son match. Elle remporte son premier heat grâce à deux vagues de dernières minutes. Mais sa compatriote de 18 ans ne se laisse pas abattre, et domine sans débat la deuxième confrontation. Restent donc 35 minutes pour choisir la championne du monde 2024. Sur sa lancée, Caitlin Simmers ne laisse aucune chance à Caroline Marks bien aidée par un plan d’eau où les vagues se sont raréfiées. La championne sortante n’arrive à trouver qu’une seule vague sur le heat, contre deux pour sa cadette, âgée de seulement 18 ans. Pour sa deuxième saison sur le CT, et après avoir terminé quatrième l’année passée, la finaliste 2023 de la Tahiti Pro (elle avait perdu face à Caroline Marks, justement) s’offre un titre mondial.

Elle est la plus jeune surfeuse de l’histoire à l’arracher, avec quelques jours de moins au compteur que Carissa Moore, qui avait elle aussi gagné à 18 ans en 2011. La Hawaiienne en avait remporté quatre autres par la suite. Caitlin Simmers aura tout le temps de la rattraper : Carissa Moore a mis sa carrière en pause d’une durée indéfinie après les JO pour se consacrer à sa famille… qui s’agrandit. La quintuple championne du monde a révélé juste après l’épreuve de Teahupo’o qu’elle était enceinte de trois mois.

 

 

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