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Yeung et Chanseau accusent le GSAC de s’être fait dicter ses rapports de sécurité

Pour expliquer les nombreux « écarts » de sécurité constatés par le GSAC après le crash d’Air Moorea, l’ancien directeur de la compagnie, Freddy Chanseau, et le directeur du Service d’Etat de l’aviation civile, Guy Yeung, ont accusé le GSAC d’avoir agi sur ordre de « hauts fonctionnaires » pour forcer le trait de leurs rapports de sécurité et clouer les avions d’Air Moorea au sol.

Lundi et mardi au procès du crash d’Air Moorea, le procureur José Thorel s’est intéressé aux nombreux « écarts » de sécurité relevés après le crash de 2007 par le Groupement pour la sécurité de l’aviation civile (GSAC) contre la compagnie aérienne. Pas moins de 46 écarts ont ainsi été relevés en 30 mois. Des écarts de sécurité qui ont contraint la compagnie Air Moorea à arrêter ses vols.

Pour expliquer ces problèmes de sécurité, l’ancien directeur général d’Air Moorea, Freddy Chanseau, et l’ancien directeur du Service d’État de l’aviation civile (SEAC), Guy Yeung, ont tour à tour accusé le GSAC d’avoir forcé le trait de ces « écarts » de sécurité sur ordre de « hauts fonctionnaires ». Selon Freddy Chanseau, lundi, ces écarts de sécurités auraient été dictés par de « hauts fonctionnaires (…), c’est l’auditeur du GSAC venu de Paris qui me l’a dit ». L’ancien directeur s’est étonné de ce que « l’intégralité de ces écarts ont été notés après l’accident, alors qu’avant l’accident on était bien ». « Nous n’aurions pas dû être arrêté de vol. Il y a eu des consignes de très hauts fonctionnaires », a-t-il réaffirmé.

Mardi, Guy Yeung a réaffirmé : « il y avait des pressions au niveau central pour qu’on classe les avions en état de niveau 1 (seuil d’alerte de sécurité, NDLR) ». Après ces déclarations, le tribunal a rappelé à l’ancien directeur du SEAC qu’il s’agissait « d’accusations graves ». Mais Guy Yeung a maintenu ses propos.