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Athlétisme : des Jeux de transition pas dénués d’ambition

© Fédération d’athlétisme de Polynésie française
Le relais 4×100 m féminin, compose de Tess Ayat, imeri Lamorelle, Kiara Gilroy et Takina Bernardino.

La fédération a dévoilé une liste de 14 hommes et 15 femmes pour les épreuves d’athlétisme des Jeux du Pacifique 2023, qui débutent le 19 novembre. Tous ont réussi les performances minimales requises et sont potentiellement médaillable. Parmi eux de nombreux jeunes, avec l’idée de montrer qu’après le maigre bilan de 2019 et la crise sanitaire, l’athlétisme polynésien a retrouvé des couleurs en vue des Jeux de 2027, prévus au fenua.

Lorsqu’elle prend la présidence de l’athlétisme local en 2019, après les piètres résultats des Jeux d’Apia (10 médaille dont une en or), Cécile Gilroy décide « de repartir à zéro ». Du moins « d’un peu plus loin que 2019 », pour tenter de redonner un coup de fouet aux différentes disciplines, particulièrement sur la piste. « Pendant plusieurs années, il n’y avait pas de projet de développement pour l’athlétisme, en tout cas pour la piste où il n’y avait quasiment plus de densité« , pointe-t-elle. La nouvelle équipe se lance donc dans un projet de reconstruction sur plusieurs années, ciblant particulièrement les jeunes. « Nous avons fait un projet pour eux, avec le centre fédéral d’entrainement qui a accueilli des minimes et même des benjamins ».

De nouveaux visages émergent

En 2021, l’annonce d’une organisation tahitienne pour les Jeux de 2027 tombe donc à point nommé pour apporter un objectif de poids à cette feuille de route. Mais avant de penser à la piste bleue du stade Pater, les athlètes du fenua ont les yeux rivés sur celle – tout aussi bleue –  du Stade National d’Honiara, où se déroulent les Jeux 2023, du 19 novembre au 2 décembre. Quinze femmes et quatorze hommes composent la sélection, annoncée la semaine dernière. Et parmi eux, les premiers fruits cueillis par la mandature de Cécile Gilroy. « Quatre ans après on se retrouve avec des cadets et des juniors qui deviennent compétitifs », souligne la dirigeante. Cette année, un tiers de la sélection a moins de 23 ans. La plus jeune, Angèle Richard en a 14 : aux Salomon, elle est programmée sur le 1 500 m et pourrait doubler avec le 800.

Pour réussir cette transition vers Tahiti 2027, ces jeunes « qui montent en puissance » à l’image de Kiara Gilroy, peuvent compter sur une équipe d’habitués, comme Raihau Maiau, Benjamin Zorgnotti, Damien Troquenet ou Takina Bernardino . « Nos seniors sont confirmés, ils sont déjà préparés depuis un certains temps, on peut compter sur eux« , assure la présidente. Tous ces athlètes sont potentiellement médaillables, puisque la fédération a établi ses minimas de qualification en se basant sur les performances réalisées par les médaillés des trois dernières éditions.

Des résultats prévisionnels sont ainsi dans les têtes des dirigeants locaux, mais les inconnues liées au niveau régional pourraient les bouleverser. « Les cartes ont été assez mélangées depuis la période Covid. Beaucoup de pays du Pacifique en ont souffert et les compétitions étaient rares. La dernière a avoir pu nous donner des informations est l’Oceanian Cup en juin », rappelle Cécile Gilroy. Après ces épreuves disputées entre l’Australie et les équipes de Mélanésie, Micronésie et Polynésie – et durant lesquelles la relève tahitienne avait montré de belles choses – la présidente de l’athlé local en sait un peu plus sur la concurrence.  » Aux Jeux cette année, il y aura les moins de 20 ans néo-zélandais et australiens. Et comme souvent, les Papouans et les Fidjiens seront présents », au milieu d’un nombre record d’athlète pour des Jeux du Pacifique.

Redynamiser le sprint

Désormais rassurée quant à l’arrivée de jeune tahitiens sur la scène régionale, avec « cette équipe qui sera encore jeune en 2027 », Cécile Gilroy n’en oublie pas pour autant un autre chantier. Car si les disciplines de fonds et de demi-fond présentent de nombreux espoirs de médailles, et que « nous sommes assez présents sur les épreuves techniques », la sélection tahitienne « pêche un peu » sur les disciplines du sprint. « Ca revient, on est confiants pour la suite », assure-t-elle. En attendant, ceux qui sont déjà là préparent les épreuves de novembre avec sérieux. Des regroupements vont être organisés et la sélection peut compter sur Gilles Follereau, un technicien de la Fédération française, arrivé fin septembre pour former nos athlètes jusqu’aux Jeux.

La sélection pour les Jeux du Pacifique

Femmes : Pauline Moreau, Lauriane Bisch, Clémence Dede, Sophie Bouchonnet, Salomé De Barthez, Estelle Gentilly, Amandine Matera, Takina Bernardino, Teanavai Perez, Loveleina Wong-Sang, Tess Ayat, Timeri Lamorelle, Kyara Gilroy, Mihivai Atrewe, Angèle Richard.

Hommes : Benjamin Zorgnotti, Damien Troquenet, Paul Chouteau, Pole-Elie Raoult, Raihau Maiau, Timona Poareu, Mathéo Lada, Tumatai Dauphin, Maitoa Pito, Manuihei Teaha, Kilian Lidec-Potateuatahi, Felice Covillon, Kevin Maroaunui, Teaiki Lenoir.

Cette sélection est susceptible de perdre quelques éléments. Certains athlètes, « trois ou quatre » selon la présidente, doivent confirmer leur forme. L’assiduité aux regroupements d’avant-jeux est également un critère. La liste officielle sera donnée le 13 novembre.

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